Nos positions officielles

Voici l’Alliance royale à travers ses positions officielles sur des thèmes centraux du paysage politique actuel ou sur les grandes questions contemporaines ; elles permettent de bien comprendre notre projet politique.

Participation aux élections

C’est parce que les royalistes ne sont pas visibles que nous nous présentons aux élections. Ce sont les élections qui nous feront connaître du grand public. C’est même la seule possibilité puisqu’il est quasiment impossible d’être visible dans les médias si ce n’est à l’occasion des élections. De plus, la participation aux élections est un excellent moyen pour mettre les royalistes en face des réalités politiques et faire d’eux une véritable force capable de se faire entendre et, in fine, d’assumer le pouvoir.

Héritage capétien

Dans sa vision politique, l’Alliance royale s’inspire de l’esprit capétien, tel qu’il a fondé la France. L’esprit capétien, c’est un pragmatisme politique refusant toute idéologie, c’est la volonté de transmettre un héritage aux générations futures, c’est la conviction que les choses se font dans le temps et la continuité, avec patience et détermination, c’est un attachement réaliste à la souveraineté et au rayonnement de notre pays, et c’est enfin un désir d’unité, de justice et de paix pour le peuple de France.

Gauche-droite

Le clivage gauche-droite est avant tout républicain. D’ailleurs, l’Alliance royale ne se retrouve dans aucune des tendances : ni le communisme ou le socialisme néolibéral de la gauche matérialiste, ni le néolibéralisme d’Etat du centre-droite, ni le nationalisme de la droite radicale. Elle estime, à la suite d’Yves-Marie Adeline, que la  dialectique gauche-droite rend la France hémiplégique et constitue un profond facteur de désunion.

Royalisme de gauche

Parler de royalisme de gauche, c’est se laisser piéger dans un clivage républicain : « gauche » égale « social ». Les royalistes ont une vraie sensibilité sociale, ce qui ne fait pas d’eux des militants de gauche.  A l’inverse, la gauche républicaine se caractérise par son esprit révolutionnaire et contre toute forme de transcendance, ce qui est incompatible avec la pensée royaliste.

Droite piégée

L’Alliance royale reste attachée à l’idée de « Droite Piégée » d’Yves-Marie Adeline. En effet, par un effet de cliquet, le régime républicain, depuis sa fondation, dérive régulièrement vers un totalitarisme d’Etat socialiste et matérialiste, niant la nature profonde de l’homme et conduisant à l’appauvrissement à la fois spirituel, culturel et économique. Elle met en garde les personnes de bonne volonté, qui se disent de droite par pragmatisme économique, ou qui se disent de gauche par sensibilité sociale, et qui espèrent encore dans le système. Il faut sortir du clivage gauche-droite et du système républicain en général.

Changer les hommes ?

Espérer changer les hommes ne servira à rien, car les hommes de pouvoir sont par définition fidèles au pouvoir. Il faut changer les institutions politiques. Et si le pouvoir républicain a pris l’habitude de raccourcir (quand la République était révolutionnaire), ou de limoger (maintenant qu’elle s’est embourgeoisée) ceux qui servaient fidèlement le pouvoir précédent, la royauté a heureusement d’autres mœurs.  Il est certain que ceux qui aujourd’hui, servent l’Etat républicain, serviront demain la royauté sans aucun problème.

Maurras

Maurras a indéniablement apporté sa contribution à la pensée royaliste. Cependant l’Alliance royale n’est pas une école de pensée et, à ce titre, n’est disciple d’aucun maître. Notre vocation est de proposer au plus grand nombre l’idée monarchique, en privilégiant le débat sur les institutions. Nous voulons donc combiner l’héritage de la pensée monarchique avec d’autres réflexions politiques et la confronter aux contraintes de ce temps pour offrir une perspective royale aux Français d’aujourd’hui. Nous voulons la leur communiquer par la participation aux élections, seule voie ouverte pour toucher l’opinion. Bien entendu, toutes les écoles de pensée sont les bienvenues pour travailler dans ce sens avec nous.

Nationalisme

Le nationalisme est une radicalisation de l’idée de Nation, qui a émergé avec la Révolution et qui demeure un héritage républicain, même si de nombreux républicains le rejettent aujourd’hui. Bien sûr, les royalistes partagent avec les nationalistes l’amour indéfectible de leur patrie. Mais le nationalisme érige la Nation comme le principe et la fin de toute politique, avec un Etat fort pratiquant un rationalisme érigé en dogme. Cela comporte des risques : étatisme et apologie de la raison d’Etat, domination des esprits, impérialisme, xénophobie. Or, c’est la personne humaine qui est le principe et la fin de toute société ; ni la Nation, ni l’Etat, ni la politique, ni même le roi ne sont une fin en soi.

Extrême droite

Nous ne savons pas bien ce qu’est l’extrême droite. Est-ce une radicalisation des valeurs de la droite ? Dans ce cas, comme la droite est dite libérale, l’extrême droite devrait être ultralibérale, ce qui n’est pas le cas ! Et à l’inverse, comme l’extrême droite est dite nationaliste, alors la droite dite libérale devrait être au minimum patriotique et défendre la souveraineté de la France, ce qui n’est pas le cas non plus. L’extrême droite est une notion républicaine qui permet de diaboliser certaines idées pour recentrer l’opinion publique dans un gros ventre mou social libéral aux mains des grands partis politiques de l’établissement.

Souverainisme

Il n’y a pas de souveraineté sans souverain. En effet, la souveraineté est la liberté d’une nation, et pour qu’une nation soit libre, il faut que la plus haute autorité de celle-ci soit indépendante des factions, groupes de pression et groupes d’intérêts de toute sorte, à l’intérieur comme à l’extérieur, c’est-à-dire qu’elle soit elle-même souveraine.

Démocratie

La démocratie est le mode normal de participation des citoyens aux affaires publiques dans nos sociétés contemporaines. Mais il ne peut y avoir de véritable participation sans représentation équitable des corps constitutifs de la société, sans initiative populaireset sans une autorité souveraine indépendante qui en assure le fonctionnement et l’équité.

Démocratisme

Le démocratisme est une idéologie qui affirme que toute légitimité vient de la « volonté générale » selon le droit du « peuple souverain ». Or la « volonté générale » et le « peuple souverain » sont des mythes permettant à des oligarchies politiques, technocratiques et financières de capter et confisquer le pouvoir à leur profit. Le démocratisme conduit inévitablement à la démagogie et au populisme. Elle peut déboucher sur le totalitarisme politique (démocraties populaires, fascismes), le totalitarisme technocratique ou l’anarchie.

Famille

La famille est la cellule de base de la société. Elle est le lieu de l’altérité homme-femme, condition essentielle pour qu’une société soit créatrice. Elle est le lieu de la génération et celui de l’éducation et du développement naturel des hommes, ce dont bénéficie la société. Elle doit être fondée sur le mariage qui doit donc être la seule union reconnue comme institution. Elle doit redevenir une personne morale, avec des droits et un patrimoine qui lui soient propres, et non pas une association plus ou moins précaire d’individus, comme elle tend à le devenir. La famille doit également être ouverte à la vie, et une véritable politique familiale doit être menée (qui se distingue de la politique sociale, dont l’objet est de lutter contre la précarité). L’Etat et les collectivités locales doivent donc favoriser les familles nombreuses et le libre choix des mères de famille. Enfin, l’école doit être conçue comme un relais d’éducation des parents et non l’inverse, et la liberté scolaire doit être instituée.

Le renforcement de l’institution de la famille

La famille, cellule fondamentale de la société, est représentée politiquement par la démocratie équitable et le Haut conseil. Fondée sur le mariage stable entre un homme et une femme, elle est ouverte à la vie. Le patrimoine familial est institué ainsi que le statut de la mère de famille.

(Cf. Plateforme politique de l’Alliance royale)

Mères au foyer

Les mères de familles sont des contributeurs essentiels à la vie de la société et doivent être reconnues comme telles, avec notamment des allocations mère au foyer et une retraite. Il est anormal qu’une mère, ayant fait le choix de ne pas exercer d’activité rémunérée pour élever ses enfants, donnant à la nation la seule richesse qui n’a pas de prix, soit privée de protection sociale, de retraite et de revenus, simplement parce que son travail n’est pas compté dans le PIB ?

Ecole privée et école publique

Nous sommes favorables à la liberté d’enseignement. Un système équitable doit permettre à ceux qui optent pour l’enseignement privé de ne pas payer deux fois : une fois sous forme d’impôt et une fois en frais de scolarité. Cependant les pouvoirs publics (pas forcément l’Etat, car il peut s’agir des régions ou des villes sous contrôle préfectoral) doivent conserver la mission de scolarisation pour tous. Un effort doit être consenti pour les enfants handicapés.

Vie

La vie doit être défendue de la conception à la mort naturelle. Un peuple ne peut pas être grand s’il n’est pas ouvert à la vie, et s’il renonce à protéger les plus petits d’entre les siens. Au lieu de mener des politiques mortifères, pour des raisons essentiellement économiques, permettant de se débarrasser des enfants gênants ou handicapés, et des personnes en fin de vie, L’Etat doit plutôt développer l’accompagnement des mères en difficulté, faciliter l’adoption des enfants non désirés, financer la recherche sur les maladies génétiques (et non l’avortement, les pilules abortives, et le dépistage prénatal à but abortif) et favoriser les soins palliatifs.

Ethique

L’être humain n’est pas une ressource : ni économique, ni biologique. Tout eugénisme embryonnaire, toute manipulation génétique, et toute production ou récupération de fœtus doit être strictement interdite.

Droits de la femme

Il faut à tout prix éviter de polariser le débat en opposant d’un côté la femme aux casseroles (conception républicaine puisque c’est le code civil qui a rendu les femmes mineures) et la femme « égale » de l’homme (l’égalitarisme est une autre invention républicaine). La question est plutôt de savoir comment rendre aux femmes un droit fondamental : celui d’élever leurs enfants. La question est aussi de savoir comment redonner aux hommes une place dans la société : la destruction de tous les repères sociétaux liés à la famille (transmission du nom par exemple) fait perdre progressivement perdre aux hommes l’autorité dont les enfants ont besoin pour se construire.

Parité homme-femme

La parité est une absurde discrimination, dite « positive », irrespectueuse pour les femmes. Cela fait de la femme une espèce diminuée auquel il faut donner des droits particuliers pour compenser ses faiblesses. Si les femmes participent peu à la politique, c’est qu’elles en ont généralement moins le goût. Pourquoi ne pas laisser les choses se faire naturellement ? Quant aux entreprises, la parité homme-femme, en favorisant certaines femmes, peut créer des injustices, qu’on le veuille ou non, et jette le discrédit sur leur promotion. Dans certaines professions, les hommes sont mêmes devenus minoritaires. En fait, toute discrimination positive est un piège et le débat de la parité homme-femme est aujourd’hui dépassé : il faut que les femmes prennent la place qu’elles revendiquent par leur mérite et leur travail.

Immigration

La question de l’immigration est devenue, depuis longtemps déjà, une question d’intérêt national. Instrumentalisée par les révolutionnaires de tous bords, mais aussi par les néolibéraux soucieux de créer de la main d’œuvre à bon marché, elle est susceptible, pas son ampleur comme pas sa nature, de créer des fractures graves et de toutes origines, économiques, culturelles, religieuses ou sociales, avec les immigrés, et entre Français eux-mêmes. Mais on ne peut pas faire abstraction de la dignité humaine, pour ceux qui viennent et vivent en France bien entendu, mais aussi pour les Français souvent de condition modeste qui voient autour d’eux leurs repères sociaux et culturels gravement remis en cause. Le régime républicain, pétri d’idéologie et de clientélisme, et soumis à une permanente remise en question du pouvoir, est incapable de traiter le problème. La solution de l’immigration passe d’abord par la stabilité et la souveraineté du pouvoir, par le renforcement du principe de nationalité et par la réaffirmation de la dignité de la personne humaine. Une fois posées ces trois conditions, les politiques entreprises seront toujours conjoncturelles : coopérations entre états, renforcement aux frontières, soutien économique des pays sources, etc.

Liberté de la presse

La liberté de la presse n’est pas remise en cause, avec les réserves que l’on connaît aujourd’hui (intérêt national, atteinte à la vie privée, respect des croyances, etc.). Le cas de Charlie Hebdo n’est pas une question de liberté de la presse, mais de passe-droit accordé par la justice. Le roi est le recours juridictionnel suprême ; il est délié des partis politiques et donc de leur idéologie : son rôle est justement d’empêcher les dérives sectaires, comme devrait le faire en théorie le Président (s’il n’était pas lui-même englué dans le jeu politique). Le Haut conseil peut être saisi pour cela.

Libéralisme moral

Il ne faut pas oublier que le mot « libéral » ne concerne pas seulement l’économie. Il y a également un libéralisme moral. Pour la droite néolibérale, le libéralisme se manifeste essentiellement par un consensus relativiste qui permet toutes les dérives et toutes les compromissions. Pour la gauche révolutionnaire, le libéralisme consiste à saper toute forme d’autorité ou de repères moraux.

Libéralisme économique

L’Alliance royale est favorable au libéralisme économique. Encore faut-il savoir de quoi on parle. Selon le sens commun, la droite et la gauche pratiquent un certain libéralisme économique. Il s’agit en fait d’un “libéralisme d’Etat”, c’est à-dire un système économique fermement contrôlé par l’Etat, ce dernier allant bien au-delà d’un simple rôle de régulateur. On peut appeler cela du social-libéralisme ou du libéral-socialisme, selon que l’on se place à gauche ou à droite, ou du néo-libéralisme. Cela revient en réalité à un système oligarchique, impliquant l’Etat et les grandes sociétés internationales ou nationales, qui contrôle une société socialisée et assistée, donc fortement taxée, avec une économie relativement dirigée et encadrée par l’Etat, dans laquelle la liberté d’entreprise est sévèrement contrôlée. A cet égard, la gauche dite libérale ne pratique pas à proprement parler le socialisme économique, car cette notion renvoie aux économies pratiquées dans les pays communistes.

Libre entreprise

Le « libéralisme » que nous connaissons aujourd’hui n’est pas synonyme de liberté d’entreprise. D’ailleurs, malgré de louables efforts, essentiellement à droite, la création d’entreprise reste difficile, et pas seulement pour des raisons de crise économique : tracasserie administratives, difficultés des PME à trouver leur place dans le système financier, absence de protection par rapport à la concurrence des pays émergents, en particulier avec la libéralisation des échanges mondiaux, manque de souplesse du marché du travail. Ces difficultés tiennent autant du néo-libéralisme et de la financiarisation de l’économie que de l’esprit marxiste qui perdure dans notre société. Cette situation profite essentiellement aux très grandes entreprises qui ont une assise internationale, sont capables d’absorber la rigidité de l’emploi, maîtrisent les rouages administratifs et fiscaux, sont intégrées dans le système financier et, bien entendu, sont liées au régime des partis par clientélisme. L’Alliance royale est évidemment favorable à la liberté d’entreprendre, qui fait partie des libertés publiques. Mais cela ne passera que par la remise en cause du système politique.

Capitalisme

Le capitalisme, dans sa forme patrimoniale (l’actionnaire possède l’entreprise), a permis le développement économique et donc la prospérité, indissociable du développement de la personne humaine. Cependant, le capitalisme aujourd’hui est tombé dans deux pièges. D’une part la spéculation boursière : les actionnaires ne sont plus des propriétaires d’entreprise, mais des spéculateurs sur des gains à court terme (c’est la forme moderne de « l’usure »). La France doit être pionnière dans la remise en place d’un actionnariat patrimonial en bridant notamment (par les taxes ou les réglementations) la fluidité des transactions sur les marchés français (même si cela comporte un risque vis-à-vis des investissements étrangers). D’autre part la dépossession pour l’ouvrier (au sens large) de son outil de travail : l’employé, appelé « ressource humaine », est finalement « possédé » par l’entreprise. Il faut redonner une place aux salariés dans l’entreprise ; des modèles existent déjà (coopératives, actionnariat salarié), et d’autres sont à inventer (comme la représentation des salariés aux conseils d’administration).

Syndicalisme

Le syndicalisme français a atteint ses limites. Il reste dans une logique archaïque de lutte des classes, ainsi qu’il a été mis en place après la révolution industrielle : en encadrant le prolétariat, il a d’ailleurs toujours fait le jeu du grand capital. Aujourd’hui, les syndicats jouent le rôle qui leur est assigné, celui de « partenaires sociaux », ce qui arrange aussi bien les syndicalistes, imprégnés de cet esprit revendicateur qui est souvent leur fonds de commerce, que les dirigeants des grandes entreprises qui peuvent ainsi négocier leurs orientations stratégiques en limitant le débat aux aspects dits « sociaux ». Les syndicats doivent sortir de ce rôle. Le besoin d’associer les employés aux décisions de pilotage de l’entreprise est fort : le syndicalisme peut trouver là un nouveau souffle. Ainsi, s’inspirant des systèmes germaniques et scandinaves, un élargissement de l’adhésion syndicale au plus grand nombre de salariés, et l’union des entrepreneurs et des salariés dans des syndicats de branches, permettraient de dépolitiser ces structures et de les orienter vers une coopération plus responsable dans la gestion de l’entreprise, comme dans celle des protections sociales que celle-ci pourrait mettre en place. Les syndicats retrouveraient leur représentativité et seraient de nouveaux intéressés à la vie même de l’entreprise dans ses différentes composantes, y compris l’acquisition de profits, nécessaire à l’emploi.

Noblesse

Nous reconnaissons l’apport de l’ancienne noblesse dans l’histoire de France et la qualité de nombre de leurs descendants qui on su, pour certains, conserver et transmettre une âme. Mais cette noblesse est née de la féodalité, modèle qui a cessé d’être. De plus, d’autres personnes ont émergé en deux cents ans d’absence, avec le même esprit de service : vis-à-vis d’eux, l’ancienne noblesse n’a pas de raisons de s’imposer. En revanche, et c’est fondamental, l’exemple de la noblesse d’hier pose aujourd’hui la question de la reconnaissance des services rendus à la Nation. Il faut rétablir une institution qui, comme la Légion d’honneur aujourd’hui, honore ceux qui ont œuvré pour la France, le Roi et le bien commun de façon exemplaire.

Energie

L’Alliance royale n’a pas vocation à s’exprimer aujourd’hui, en tant que telle, sur les choix de politique énergétique, qui sont par nature liés à une situation du moment et ne relèvent ni d’un choix de société, ni d’une question institutionnelle. Du reste, et c’est heureux, les opinions des royalistes sont variées, entre ceux qui estiment que le nucléaire est indispensable à notre indépendance énergétique, et ceux qui affirment qu’il représente un danger trop important pour l’environnement.

L’intérêt économique des éoliennes et autres sources d’énergie, solaire, marée motrice, etc., n’est pas démontré et la promotion est très idéologique. Le charbon liquéfié, avec des avancées technologiques pour le maîtriser, semble prometteur mais pourrait demeurer très polluant. Le gaz de schiste semble également prometteur mais les réserves ne sont pas connues et impose des méthodes d’extraction également polluantes. Les biocarburants risquent d’hypothéquer des surfaces agricoles importantes. La question de l’énergie de demain est donc complexe.

Cependant, l’Alliance royale estime que la République est incapable de prendre les bonnes décisions, à long terme, le débat étant à la fois soumis aux groupes de pression énergétiques et aux vagues d’opinion instrumentalisées à des fins politiques.

Nous comptons sur l’esprit de la royauté, qui s’inscrit dans la durée, pour y répondre à cette question. Et c’est le Ministère d’Etat, en charge de la politique stratégique de la France, qui devra l’instruire.

Dette

Bien sûr, la dette est due, techniquement, à un certain nombre de mécanismes financiers, aggravés par l’abandon de notre souveraineté monétaire. En effet, les restrictions sur la création de monnaie imposées par l’Europe contraignent l’Etat à emprunter. L’idéologie européenne, qui impose de conserver un euro fort, et les pressions des empires financiers, qui sont les créanciers des Etats, y sont pour quelque chose. Mais le véritable problème est le déséquilibre budgétaire. L’Etat vit au-dessus de ses moyens. Et si l’Etat pouvait, au lieu d’emprunter, faire tourner la planche à billet, il y aurait une énorme inflation, ce qui ne vaudrait guère mieux. La résorption de la dette passe donc nécessairement par la résolution des grands problèmes de société : dénatalité et vieillissement de la population, assistanat de masse, paupérisation, crise morale, etc.

Mouvements écologiques

Pendant trop longtemps les questions environnementales ont été sacrifiées au profit d’une industrialisation à court terme, polluante par souci d’économie, et poussée par les groupes de pression industriels auxquels les partis politiques sont redevables. Puis sont apparus les partis écologistes, qui se sont moins souciés d’environnement que d’instrumentaliser une cause à des objectifs révolutionnaires, en entretenant des peurs millénaristes. Aujourd’hui, une vague d’opinion assez consensuelle place l’écologie au centre des débats politiques. L’Alliance royale considère aussi que les questions environnementales et écologiques font partie intégrale du bien commun..

Mais au-delà de l’aspect émotionnel, le problème de l’environnement demeure et avec eux les groupes de pression financiers ou révolutionnaires, tant en France qu’au niveau international, ce que la République ne peut pas gérer. Seule l’institution royale permettra de prendre en compte la question de l’environnement avec suffisamment de hauteur et de constance. Le principe royal, en effet, se place toujours par nature dans une perspective de continuité pour les générations futures.

Environnement

Les royalistes sont nécessairement sensibles à la question de l’environnement. En effet, celui-ci fait à la fois partie de notre patrimoine culturel et naturel. L’homme est appelé à dominer la nature, donc à l’exploiter tout en la préservant, en la respectant, en l’aimant et en la transmettant aux générations futures. Ainsi, les chasseurs, par exemple, contribuent à protéger et à maîtriser notre environnement naturel et sauvegardent également notre patrimoine culturel. L’esprit royaliste s’inscrit dans cette notion de patrimoine et de continuité. Il appartient au Haut conseil (le conseil du roi) de s’assurer que le développement économique et humain de la société est bien en harmonie avec la préservation de l’environnement naturel. De plus, la préservation de notre environnement naturel constitue des trois axes de coopération entre Etat européens que nous envisageons, car l’air et l’eau sont partagés.

Nous rejetons en revanche cette « écologie naturaliste », intégriste et d’inspiration marxiste qui, sous prétexte que l’homme serait un « prédateur », veut casser toutes les traditions. La vraie écologie, c’est de s’inscrire dans une nature que l’on aime et qui nous fait vivre, et que l’on est appelé à dominer. Nous rejetons également cette « écologie utilitariste » qui est souvent une machine à profit (financement de la recherche, tourisme, etc.) ; elle ne s’inquiète de la nature que lorsque l’opinion s’émeut. L’utilitarisme voudrait finalement enfermer la nature dans des réserves (parcs naturels, musées, etc.) : nous souhaitons donc la “réintroduction de l’homme dans la nature”, pour reprendre le slogan publicitaire bien connu.

Mondialisation

La mondialisation, c’est-à-dire le décloisonnement des économies au niveau planétaire, est un phénomène mondial qui comporte des avantages (l’ouverture de marchés export et l’accès aux avancées technico-économiques) mais aussi de nombreux dangers (les délocalisations et la non compétitivité des entreprises françaises). Que le phénomène s’amplifie (en raison de la fluidité toujours croissante des échanges d’information), où au contraire reflue à la faveur de la crise, il faut l’accompagner. D’une part, il faut aider les entreprises pour les faire évoluer vers des activités stratégiques ou durablement compétitives  (par exemple l’énergie, l’aéronautique, le tourisme, l’environnement, etc.) ; d’autre part, il faut protéger notre marché intérieur, soit au niveau national, soit, au niveau d’un espace de partenariat économique régional comme l’Europe ; enfin, il faut soutenir la coopération des PME et PMI d’une région dans des chambres de commerce spécialisées sur les questions de la compétitivité, de l’export et du “lobbying” en direction de l’étranger, afin de donner à ces entreprises une ampleur qui leur fait aujourd’hui défaut pour s’imposer dans le monde tout en restant françaises. Pour cela, notre souveraineté économique doit être retrouvée, ce qui passe notamment par le rétablissement des barrières douanières. En outre, la formation professionnelle et les investissements publics doivent être davantage décentralisés pour développer les bassins d’emploi. Enfin, les entreprises françaises doivent être activement protégées contre les spéculations boursières.

Mondialisme

Le mondialisme, à la différence de la mondialisation, est une idéologie qui veut abattre toutes les frontières et mettre en place une gouvernance mondiale, au mépris de toutes souverainetés. Nous y sommes est fermement opposés. Si des instances internationales, comme par exemple l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC), persistent dans la voie du mondialisme, la France doit s’en désolidariser.

Impuissance républicaine

La République est impuissante devant les grandes questions contemporaines qui nécessitent une indépendance dans la décision et une vision à long terme. D’une part, en effet, les responsables politiques sont directement soumis au pouvoir des « lobbies » qui les ont fait élire. D’autre part, face aux échéances électorales, ils n’ont que deux possibilités : soit enterrer les problèmes lorsqu’il n’y a pas d’enjeux électoraux, ou bien tenter de prendre les vagues d’opinion lorsque celles-ci ont été créées par l’actualité. Il faut donc délier ces questions, éminemment régaliennes, du jeu politique, en les confiant à une autorité réellement souveraine.

Pourquoi un roi ?

Il faut un Chef d’Etat qui représente tous les Français et pas seulement la faction qui l’a élu. Il faut un souverain délié des querelles partisanes, capable de garantir l’unité, la souveraineté et la pérennité de notre pays. Il faut un arbitre au-dessus des factions qui préserve les libertés publiques et la dignité de la personne humaine. Le président de la Vème république est censé jouer ce rôle, mais le costume est trop grand pour lui : il reste le chef de file d’une faction politique, plus soucieux de la prochaine élection que de la prochaine génération. Seul un roi, indépendant du jeu politique, peut assumer cette fonction. Les rois ont fait la France, elle se défait sans roi.

Quelle est la légitimité du roi ?

Le roi ne tient pas sa légitimité d’une pseudo « souveraineté du peuple » qui est un mythe révolutionnaire. Le roi ne tient pas non plus sa légitimité de lui-même, de ses mérites ou de son prestige, comme on l’attendrait d’un « homme providentiel ». Le roi tient sa légitimité de l’institution royale dont il est le successeur. Car seule l’institution royale peut assurer à notre pays la continuité politique dont il a besoin pour faire face aux grands défis de ce siècle. Seule l’institution royale peut échapper aux passions partisanes et aux péripéties du moment. C’est ce qui fonde sa légitimité.

Sacre

Oui, le roi est sacré. Par le sacre est affirmé le caractère transcendantal de la royauté et donc sa légitimité. Lors du sacre, le roi prononce des serments qui le lient : défendre la France et ses citoyens, de rendre justice aux petits et aux faibles, de demeurer fidèle à son peuple, de respecter sa parole, de se garder de tout orgueil, et de bannir la haine et le mensonge. Par le sacre, le roi reconnaît une morale chrétienne, fondement des valeurs de notre civilisation, et qui lui est opposable par n’importe quel citoyen. Mais le roi est et reste un laïc. Son pouvoir est temporel, contrairement à la république qui prétend gouverner les esprits.

Prérogatives royales

Concrètement, les prérogatives royales s’inscrivent nécessairement dans un cadre constitutionnel. Nous proposons de reprendre certains principes de la constitution de la Ve République, telle qu’elle était prévue au départ : le roi est le Chef de l’Etat. Il promulgue les lois, signe les traités, nomme le Premier ministre ; Il est Chef des armées, recours juridictionnel suprême, arbitre des institutions. Assisté d’un Haut Conseil qui prépare ses décisions, il exerce donc des prérogatives réelles.  Mais il laisse au gouvernement la charge de définir et conduire la politique nationale et au Parlement celle de représenter les Français.

Monarchie constitutionnelle

Le terme de « monarchie constitutionnelle » est ambigu. Si l’on entend par là une monarchie dotée d’une constitution, alors oui, il y aura nécessairement une constitution pour organiser le pouvoir entre chacun des acteurs politiques : le roi lui-même, le parlement, le gouvernement, les mairies, etc. Mais si on entend par « constitutionnel » le fait que le roi est investi par une constitution qui le précède, comme s’il était le premier fonctionnaire de l’Etat, alors non, car cela nierait le principe de sa souveraineté : le roi est souverain, indépendamment de la constitution.

Monarchies européennes

Les monarchies étrangères ne sont pas seulement représentatives comme on a tendance à le croire. Ces monarchies possèdent des pouvoirs institutionnels réels mais ne les exercent pas intégralement, en raison de contextes politiques variés. En particulier, la crise morale, le démocratisme et l’esprit républicain n’épargnent pas ces pays et contraignent les souverains à faire des compromis. Mais ces monarchies, malgré leurs faiblesses, font comme toutes les monarchies, elles se placent dans une perspective à long terme, assument la continuité de leur pays, et, quoiqu’on en dise, leur unité.

Transition vers la royauté

Il est impossible de prédire quelle serait la transition entre la République et la royauté, car cela dépendra des circonstances politiques (paix ou conflits civils, effondrement ou non des institutions républicaines, contexte international, etc.) et du scénario de réinstallation monarchique (président élu organisant un plébiscite, poussée parlementaire, vacance du pouvoir républicain…). Ce qui est certain, c’est que l’installation de la monarchie se fera nécessairement par la rencontre d’un prince avec son peuple.

Prétendants

L’Alliance royale ne se prononce pas sur le prince parce que les conditions et le contexte du retour du roi sont inconnus et parce que, d’une manière ou d’une autre, c’est l’Histoire qui aura le dernier mot. L’Alliance royale n’a pas vocation à faire des propositions dans ce domaine. En entrant dans le paysage politique par les élections, elle veut, et c’est déjà beaucoup, préparer les esprits du plus grand nombre possible et remettre dans le débat public la question royale. Pour l’instant, se réclamer d’un prince réduirait à la question dynastique son action politique. L’Alliance laisse donc à d’autres associations le soin de soutenir tel ou tel prince.

Drapeau

Le drapeau blanc à fleurs de lys est relevé parce que c’est celui du roi. Il signifie la présence du souverain. Mais, le drapeau tricolore demeure l’emblème national. Beaucoup de personnes sont mortes pour lui, sur les champs de bataille ou dans la résistance. Le drapeau tricolore a dépassé son cadre révolutionnaire et a été le symbole de l’unité des Français lors des crises les plus graves. En revanche, pour marquer l’adoption de ce drapeau par la royauté, les armes de France seront apposées en son centre.

Fête nationale

Nous proposons la commémoration de la bataille de Bouvines, le 27 juillet, comme fête nationale. Bouvines est une « victoire créatrice ». La France ne date pas de Bouvines, bien entendu. Elle remonte dans sa substance à l’époque gallo-romaine, elle naît comme entité politique des fonts baptismaux de Reims. Mais, le 27 juillet 1214, la France est devenue une nation à part entière. Voilà pourquoi cette victoire fondatrice doit être fêtée, bien plus que le 14 juillet de triste mémoire. D’un côté, en 1214, un peuple uni faisant face à une menace extérieure qui voulait démembrer la France. De l’autre, en 1789, un épisode barbare et sanguinaire, scellant une rupture profonde au sein de la nation, et sur lequel la République a fondé sa propagande. Si le 27 juillet 1214 est une victoire créatrice, le 14 juillet 1789 est, lui, une émeute destructrice. Voilà la réalité.

Fête patronale

Marie est la patronne principale de la France. Nous proposons donc le 15 août comme fête patronale de la France, dans la continuité du vœu de notre roi Louis XIII. Contrairement à la fête nationale, dont le caractère est temporel, la fête patronale fait mémoire et actualise l’héritage chrétien de notre peuple.

Laïcité

La politique et le spirituel ne sont pas du même ordre. Le pouvoir politique est laïc et ne doit pas laisser les pouvoirs spirituels s’immiscer dans la conduite des affaires (la plupart des persécutions perpétrées au nom de la religion ou au contraire contre la religion, encore de nos jours, viennent de cette confusion). Mais le politique ne peut pas définir par lui-même ce qui est conforme au bien, sans devenir son propre juge. La véritable laïcité, c’est une coopération entre le politique et spirituel.

Catholicité

La France s’est construite avec le catholicisme. Toutes nos références morales et toute notre perception du bien et du mal viennent de là. Même les idées révolutionnaires sont issues du christianisme, qu’elles ont dévoyé. De plus, l’exercice du pouvoir ne peut se faire sans une morale opposable (alors que, pour la République, aucune morale n’est opposable à ses élus, puisqu’ils représentent théoriquement le peuple – en fait les partis politiques – sensé être le seul juge de ce qui est bien ou mal). Selon ces deux principes, le souverain doit donc s’inscrire dans une tradition catholique, affirmée au moment de son sacre : c’est le principe de catholicité de la couronne. Cela ne préjuge en rien des croyances de ses sujets, la liberté religieuse étant une vertu bien plus chrétienne que républicaine (voir « Laïcisme »). Cela ne remet pas non plus en cause la laïcité du pouvoir politique, qui est la nécessaire distinction du pouvoir spirituel et temporel.

Laïcisme

Le laïcisme, « valeur » républicaine, est une radicalisation du principe de laïcité qui veut que les religions soient reléguées dans la sphère privée. Il leur substitue d’ailleurs une pseudo-religion de l’Homme, avec ses dogmes et ses adeptes. Par essence totalitaire, le laïcisme va donc soit persécuter les religions, soit chercher à les neutraliser en réduisant leur audience publique et en s’assurant qu’aucune ne devienne prépondérante. Cela ne peut conduire qu’à l’intolérance d’Etat et aux conflits interreligieux, car cela nie la réalité même du « fait religieux », qui porte les croyants à s’exprimer publiquement. A l’inverse, la catholicité de la couronne protège les diverses religions contre ce laïcisme totalitaire, comme c’est le cas dans de nombreuses monarchies européennes, où la question religieuse n’est pas tabou comme en France. La monarchie est donc, paradoxalement, mieux à même de garantir la liberté de conscience et son expression que la République.

Religion d’Etat

La “religion d’Etat” n’a pas de sens dans les propositions de l’Alliance Royale, et ceci pour deux raisons : d’une part, une religion d’Etat n’existe pas dans une monarchie catholique dans la mesure où le souverain ne cherchera jamais à supplanter l’autorité spirituelle du pape ; d’autre part, une religion d’Etat impose aux citoyens, et en particulier aux fonctionnaires et aux élus, d’y adhérer, ce qui est contraire au principe de laïcité. A l’inverse, dans notre République, le laïcisme est une idéologie qui a été érigée en véritable religion d’Etat.