Violences religieuses : la République dépassée par les événements

Editorial du 13/1/2022

De l’actualité récente, je retiendrai deux événements ayant trait au communautarisme religieux dont fait preuve l’islam sur notre territoire :

  1. Fermeture de la mosquée de Beauvais

Le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, vient de prendre une décision heureuse : fermer la mosquée de Beauvais. Ce dernier a déclaré sur CNews : « Aujourd’hui, nous avons enclenché la fermeture de la mosquée de Beauvais, [qui est] tout à fait inacceptable, qui combat les chrétiens, les homosexuels, les juifs ». Gérald Darmanin rajoute « je n’ai pas la main tremblante contre des personnes qui, profondément, attaquent notre modèle républicain et la France ».

Souhaitons que cette décision fasse l’objet d’une exécution rapide, qui ne soit pas remise aux calendes grecques. Les propos tenus dans cette mosquée (et malheureusement, dans bien d’autres également) offensent profondément la tradition d’accueil de la France. Laissons de côté le modèle républicain, qui n’est pas un modèle de tolérance à proprement parler.

La politique d’ouverture à tous vents menée depuis des années, par une république fermée à toute transcendance, nous conduit dans une impasse très claire : la prolifération, sur notre sol, de mosquées radicales, dont on voit mal comment la République pourrait ralentir le développement (hors les cas extrêmes comme celui de la mosquée de Beauvais).

  1. Procession Catholique perturbée par des musulmans

Bernard Anthony nous rapporte que la procession du 8 décembre, fête de l’Immaculée Conception, organisée par le curé de l’église Sainte Marie à Nanterre a été copieusement insultée par des jeunes gens appartenant à la communauté musulmane locale.

Ces jeunes sont pris en charge par des associations musulmanes locales radicalisées, qui se chargent de leur endoctrinement et de les inciter à la haine contre tous les « mécréants ». Les propos tenus ne laissent planer aucun doute quant au communautarisme de quartier qui prévaut dans certaines banlieues.

Le radicalisme religieux puise ses racines dans :

  • Le matérialisme occidental ; ce dernier laisse peu de place à la transcendance et blesse profondément les sentiments religieux des populations immigrées. Ces dernières, peu habituées à ce rejet du sentiment religieux dans la sphère privée, ont tendance à se cabrer et font front commun contre tout ce qui incarne, à leurs yeux, le mal.
  • La prolifération de prédicateurs radicaux, sur notre sol, traduit le laxisme de la République vis-à-vis des agents subversifs venus de l’étranger et la porosité de nos frontières.
  • La faiblesse, hélas, de la religion catholique en France. En effet, le catholicisme a très largement nourri de l’intérieur la culture française et a fait de la France la nation éducatrice des peuples. Nos racines se sont vidées de leur substance ; le sol républicain est un sol aride sur lequel nos racines s’épuisent. La royauté a fait la France ; sans elle, la France se meurt.

Pistes de réflexion pour l’avenir

  • Redonner toute sa place au respect du sentiment religieux dans la société civile. Ce sentiment doit pouvoir s’exprimer publiquement.
  • Restaurer un réel contrôle des entrées aux frontières, non seulement dans les aéroports et dans les ports, mais aussi sur l’ensemble des voies terrestres.
  • Interdire la prise en charge des migrants à partir du territoire national. Toute demande d’entrée sur le territoire doit se faire au consulat d’un pays étranger.
  • Surveillance des activités sectaires par les services du renseignement intérieur.
  • Création d’une instance judiciaire spécifique (Haut Conseil) pour le traitement des expulsions du territoire.
  • Remise à plat des relations avec le Saint-Siège. Création d’une instance de dialogue, au sein du Haut Conseil, entre les évêques et le chef de l’Etat (le roi).
  • Rétablir un climat de respect, dans les médias et la société civile, vis-à-vis des instances religieuses et notamment de l’Eglise de France.

Philippe Lassalle, Secrétaire général