A quelques mois des prochaines échéances électorales locales, l’Alliance Royale entend faire part de sa grande inquiétude face à la « réforme » de nos territoires.
L’Alliance Royale rappelle que plus de 2500 recours ont été déposés contre les nouvelles configurations des cantons devant la haute juridiction administrative de l’Etat. En bon soldat le Conseil d’Etat n’avait, jusqu’à présent jamais annulé aucun recoupage de cantons malgré des écarts importants de population entre des cantons voisins et des communes scindées.
A la mi-octobre, 508 dossiers restaient à traiter, les juges administratifs espèrent finir l’examen de ceux-ci avant « la fin de l’année 2014 » pour une élection qui devrait avoir lieu 3 mois plus tard : ubuesque!
En outre, les nouveaux découpages du Gard et de la Corse du Sud seraient en passe d’être annulés par le Conseil d’Etat pour raison de non-respect des équilibres démographiques, remettant alors en cause le principe d’égalité devant le suffrage.
Cette réforme territoriale départementale faite au pas de charge, tout comme la réforme régionale, apparaît de plus en plus délicate à mettre en œuvre dans l’hypothèse d’un scrutin annoncé normalement en mars 2015.
L’explication de cette réforme faite dans la précipitation n’est pas seulement le fruit de la désinvolture permanente de ce pouvoir qui fait fi du tissu historique de nos provinces; la cause réelle se situe dans le fait que la gauche a une peur réelle de passer de 24 à 41 Conseils Généraux, selon l’estimation de l’Association des Départements de France.
La France semble aujourd’hui se trouver entre les mains d’un chirurgien-fou , qui coupe dans le vif, à coups de scalpel plus ou moins maîtrisés, qui confine au charcutage en achevant le blessé. Car la France n’a aucunement besoin d’une réforme territoriale qui n’aboutit qu’a ériger de petites féodalités aux mains de barons stipendiés. La France est en apnée, elle a besoin d’air, de liberté et non pas de tutelle bureaucratique. La république se déclare « Une et indivisible »: elle oppose la rigidité centralisatrice au pragmatisme capétien qui a toujours respecté les provinces. L’Alliance royale dénonce le fait que les grands partis politiques considèrent les régions comme des enjeux de pouvoir, que Paris y voit une simplification technocratique de l’organisation territoriale, et que Bruxelles souhaite l’alignement des régions sur un modèle commun. Nos propositions qui s’appuient sur le principe de subsidiarité, sur le référendum figurent dans notre plateforme à consulter sur le site www.allianceroyale.local : nous y proposons la création de Parlements régionaux qui seraient des assemblées représentatives. Non au jacobinisme centralisateur, oui à la liberté des Provinces!