Une étoile est née

Editorial du 25 juillet

Partie de RFO Guadeloupe, en passant par France 3, puis par LCI durant dix ans, suivis de six années au Conseil Supérieur de l’Audiovisuel (CSA devenu ARCOM, l’Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique), Christine Kelly rejoint « Touche pas à mon poste » sur C8 avant de triompher sur CNews dans l’émission à forte audience « Face à l’info ».

Elle brise des tabous et ose braver la censure en ouvrant l’image et le micro à E. Zemmour dont elle ne partage pas les idées tout en appréciant la pertinence et la profondeur de ses analyses. Cela suffit à tout un monde de l’information et d’ailleurs, bien-pensant, inclusif et antiraciste, pour la rejeter, l’humilier, la harceler, l’injurier, la menacer de mort au point que des « anges gardiens » doivent assurer sa sécurité jour et nuit. Sa peau n’est pas blanche, ses yeux ne sont pas bleus, elle n’est pas blonde et sa relation au christianisme est intense. Elle est qualifiée de « femme de ménage » par certains de ses anciens collègues, qui manquent de hauteur et de culture pour reconnaître « la femme de méninges » ; d’autres voient en elle la « négresse blanche » au service des dominants. Christine Kelly fait fi de ces bassesses « d’antiracistes devenus racistes », car elle se place à un niveau bien supérieur considérant que sa « couleur de peau n’est ni un fardeau, ni un drapeau ».

Elle s’exprime dans Valeurs actuelles, Le Figaro ou L’Opinion avec des témoignages d’une grande richesse ; son combat en vent contraire, elle le mène depuis trois dans la fermeté et l’obstination qui la caractérisent, avec une grande gentillesse et le souci de ne blesser personne, même ses ennemis déclarés. C’est en qualité de journaliste confirmée, ex-membre du CSA qu’elle affirme : «Il faut arrêter de réguler le temps de parole et laisser les médias faire. Tout s’équilibrerait mieux. Or on continue d’accuser les chaînes de rouler pour un candidat ou pour un autre, alors qu’elles respectent le temps de parole ». Son parcours et ses convictions sont détaillés dans son dernier livre « Libertés sans expression », un ouvrage mettant en exergue son refus de la bien-pensance universelle et absolue dans une grande honnêteté journalistique et de bonne foi, une foi inébranlable qui lui vaut le titre « d’évangile au sourire » pour ses admirateurs, une foi plus forte que les coups bas de ses détracteurs, ces grands professionnels de l’intolérance.

Promue Officier de l’Ordre national du Mérite, Christine Kelly cumule les prix, les trophées et de nombreuses publications dans le domaine du journalisme. Elle a su s’entourer dans l’amitié de ceux qu’elle appelle ses mousquetaires. En réponse à ses questions souvent taquines, ils dissèquent et analysent les faits, plus essentiels à leurs yeux que divers aux yeux de la presse asservie, avec une éloquence et dans un français à ravir nos académiciens. On ne fait pas que s’informer, on s’instruit !

Philippe Nourrisson