Monarchies européennes et République française face au coronavirus

Editorial du 7/9/2021

Après plus d’un an de crise sanitaire, nous avons maintenant un peu de recul et nous pouvons tirer quelques enseignements.

Certes, comparaison n’est pas raison, mais regardons de plus près ce qui se passe près de chez nous et notamment dans les monarchies européennes. L’exemple de la Suède est le plus éloquent. C’est le pays où les libertés ont été le moins limitées avec en plus un bilan humain plutôt satisfaisant ; il n’est pas pire que le nôtre tout au moins.

Ensuite, s’agissant du passeport sanitaire, pratiquement aucun royaume ne l’a adopté et, quand il l’a fait comme le Danemark, ce fut assez réduit. La République française quand à elle impose un « Ausweis » sanitaire pour rentrer dans les hôpitaux, du jamais vu. Mais pourquoi en est-on arrivé là ?

Peut-être faut-il revenir aux fondements de la République française. N’a-t-elle pas dans ses gènes l’origine des régimes totalitaires ? La Ire République amène avec elle le régime de la terreur en 1792, ce n’est pas le fruit du hasard. Ce régime fut sanguinaire et liberticide au prétexte de la liberté et de l’égalité. Aujourd’hui nous voyons réapparaître ces réflexes totalitaires, à travers la peur de la maladie, parce qu’ils sont inscrits dans les gènes de la République.

En 1792, l’ennemi venait aussi de l’extérieur et ce fut le prétexte pour épurer la population française hostile à la République et aussi celle qui représentait l’Ancien Régime. La peur, là aussi, jouait un rôle moteur pour exterminer les « traîtres » à la patrie républicaine. Nous n’en sommes pas là aujourd’hui mais ne faut-il pas pour autant tirer la sonnette d’alarme ? Dans les médias proches du gouvernement réapparaissent des mots comme traître, ennemi, fou… si on est pas vacciné. Si vous participez à une manifestation anti-passeport sanitaire vous êtes considéré comme un ennemi du peuple.

Tout cela est inquiétant pour l’avenir car l’on connaît les dérives d’une République qui fut le modèle des régimes totalitaires comme le communisme ou le nazisme. Car il n’y a rien au dessus d’un président de la République quand il instaure des lois d’urgence. L’histoire nous en a déjà montré les effets dévastateurs. Les régimes totalitaires ont toujours pour nom « république », voire « démocratie » (on se souvient des « Démocraties populaires des pays de l’Est »).

De fait, aujourd’hui encore, les monarchies chrétiennes semblent plus humaines et plus à l’écoute de leur peuple, même si la plupart sont progressistes. Le monarque représentera toujours autre chose qu’un idéal terrestre ; il restera toujours un repère, qui montre la direction du ciel, et un père pour la nation, quand celle-ci vacille. Prenons l’exemple de la Belgique qui n’avait pas de gouvernement mais avait un roi qui pouvait fédérer son peuple.

Jonathan Tolagen