Editorial du 29/6/2022
L’Observatoire international des prisons (OIP), appuyé par Amnesty International (AI), assigne La France pour qu’elle mette un terme à la surpopulation carcérale. Il y a deux ans, ils avaient attaqué notre pays devant la Cour européenne des droits de l’Homme. L’Europe condamnait alors la France pour conditions de vie indignes de détention dans ses établissements pénitentiaires.
Les mesures de remise en liberté anticipées pendant la période du virus chinois et les jugements sans incarcération n’ont pas suffi à vider suffisamment les prisons pour l’OIP et AI. Ils demandent le renforcement des alternatives à l’incarcération et l’amélioration des conditions de détention.
Il est nécessaire d’abord de rappeler que le respect de la dignité humaine n’est pas négociable. C’est une valeur fondamentale de notre pays et nous traitons ce sujet dans « Le manifeste pour la France ». Afin d’accéder à la demande de l’OIP et de AI, il s’agit de prendre des mesures pour améliorer les conditions de vie dans les lieux d’incarcération :
- D’abord, en diminuant le nombre de prisonniers. Pour cela, il faut systématiquement en fin de peine (sauf accord avec le pays d’origine pour un retour immédiat afin d’accomplir la peine à domicile) rapatrier dans son pays chaque étranger incarcéré, avec une interdiction de séjour de 10 ans pour un délit et à vie pour un crime ; les prisons se videront ainsi de nombreux multirécidivistes.
- Ensuite, par une politique d’incarcération limitée aux récidivistes des délits (les criminels étant bien sûr incarcérés selon la durée déterminée par le jugement).
- Enfin par de vraies alternatives de substitution basées sur le volontariat. Le premier délit étant assujetti à un travail imposé avec indemnisation des victimes, le paiement des amendes et des frais de justice. Un salarié continuera son activité bien sûr.
En particulier, nous pourrions intégrer les primo-délinquants de moins de 28 ans dans des structures civiles ou militaires créées à cet effet et les former pour secourir les populations victimes de catastrophes naturelles, ou dans des hôpitaux militaires adaptés aux soins des victimes des catastrophes. Des régiments de sapeurs-pompiers pourraient accueillir ceux qui se seraient distingués par une conduite irréprochable lors de leur première affectation.
En ce qui concerne les personnes de plus de 28 ans, nous construirions des manufactures fermées qui faciliteraient leur retour à une vie libre en fin de la peine et permettraient une meilleure acceptation psychologique, donc une santé préservée pour les personnes en chemin de rédemption.
Il faut aussi rappeler qu’une personne privée de liberté perçoit le salaire minimum amputé d’un tiers, pour la participation au logement et aux repas, et d’un autre tiers pour les frais de justice et l’indemnisation des victimes. Le dernier tiers est pour son usage personnel et pour contribuer aux charges familiales, pour ceux qui sont mariés ou ont une autorité parentale…
La République est devenue une matrice pour délinquants, une fabrique d’insécurité, de violence et d’irrespect de nos valeurs françaises fondamentales : la dignité humaine, le respect de la vie et de la famille, des droits des victimes, de celui de vivre en sécurité… En un mot, le droit de la liberté pour les gens honnêtes…
Un changement de régime politique est nécessaire pour donner à nos compatriotes le bien-être et la sérénité.
Olivier Leconte, délégué général de l’Alliance royale