En ce jour de gravité et de tristesse, je prends la parole au nom de l’Alliance royale pour quelques mots que je souhaite partager avec vous tous
D’abord pour vous présenter mes vœux sincères de bonne et sainte année 2014 : bon an, mal an mais Dieu céans…. Dans l’espérance du roi qui vient. Il ne s’agit pas de pure rhétorique mais d’une affirmation toute simple et tranquille malgré la confusion dans laquelle nous sommes plongés. Le navire France navigue à vue, en pleine tempête, se heurtant aux écueils . Dans un contexte de contestations multiples et multiformes, de manifestations dispersées et échelonnées en week-ends consécutifs, beaucoup ressentent une certaine confusion et ont du mal à trouver le discernement.
Il est donc intéressant de se dire que la commémoration du 21 janvier sur la place de la Concorde place l’Alliance royale et France royaliste en proue des mouvements de contestation .
Si notre action se situe très clairement en opposition au gouvernement actuel, elle se place aussi de façon structurelle hors du système, hors de la matrice, à une hauteur qui nous éloigne des revendications sectorielles, conjoncturelles et communautaristes car nous ne cherchons ni amendements, ni accommodements, ni réformes. Nous voulons tout simplement remettre en haut ce qui est en bas et en bas ce que la révolution a porté en haut.
De plus la colère nous est étrangère et nous la rejetons comme structure de violence . Nous témoignons simplement, forts de cette vérité qui a porté la France pendant 1500 ans. Nous ne marcherons par derrière des ballons ou des bonnets phrygiens mais nous témoigneront debout, dans la dignité telles des sentinelles au pied de nos bannières fleurdelisées en hommage au roi martyr dont le sang coule encore puisque c’est cette tête coupée le 21 janvier 1793 qui a ouvert la voie de la colère prométhéenne. La France en porte les stigmates et elle en crève.
Aussi la commémoration de ce matin es t-elle un acte de foi en l’avenir pour retrouver l’unité et la paix en notre beau pays défiguré par des révoltes stériles qui porte la violence contre elles-mêmes
Alors, aujourd’hui en ce 221 ième anniversaire de la mort du roi martyr tout le monde prend conscience de façon plus ou moins consciente que nous sommes dans un moment de rupture, au bout de quelque chose et que le temps s’accélère. Comme si la tête coupée du roi avait ouvert une malédiction sur le pays parricide. L’histoire contemporaine est traversée de désordres, de crises, de révolutions prométhéennes. Ceci explique la puissance des clivages, des tensions dialectiques et l’esprit de révolte qui soulève notre pays dans ses aspects les plus violents entraînant contestation et répression. Nous en sommes là et saint Just l’a puissamment exprimé lui qui disait au moment du procès de Louis XVI: « L’esprit avec lequel on jugera le roi sera le même que celui avec lequel on établira la révolution ». Cet esprit c’est l’esprit de la révolution et dont crève la France
250 ans de révolte sociale et anthropologique, 250 ans de nihilisme et qu’on voit revenir avec obstination sous les masques grimaçants les plus variés qui est le même visage finalement celui de la protestation humaine comme le disait Camus. Cette insurrection tragique imprègne nos lois, notre imaginaire, nos consciences. Nous sommes arrivés à un moment où la révolte est arrivée à sa phase ultime, un moment où elle commence à annexer la création entière. Prométhée qui laisse l’homme seul, désespéré et ennemi de lui-même par sa révolte stérile et la violence qui est son recours. N’y cédons jamais ! Nous contestons un système qui a mis en bas ce que nous mettons en haut mais nous le contestons dans un esprit de vérité qui nous donne la force de rester nous-mêmes c’est-à-dire pacifiques. Dans ce dilemme entre la mort et la renaissance nous parions tout simplement sur la résistance, la reconquête et la renaissance
Vive le roi , vive la France !