Cet adage maurassien n’aura jamais été autant d’actualité, tant le désespoir politique des français est flagrant. Conséquence de la rupture entre le monde politique et le quotidien du peuple, cette résignation politique se traduit de différentes manières : critique systématique de toute décision politique, abstention massive lors des différentes élections (notamment européenne : 57.3% en 2004)… Surfant sur cette crise de la démocratie, les populistes de la première heure essayent de tirer leur épingle du jeu, voulant montrer au peuple qu’ils sont les seuls à les comprendre… Ces pathétiques démonstrations démagogiques ne font que renforcer ce sentiment de solitude politique du peuple français !
A l’heure actuelle, la grande « valse des ego » des prétendants au pouvoir continue : les deux finalistes de 2007, Sarkozy et Royal, viennent d’entrer dans la course à la présidence… La politique du pays va être sacrifiée pour laisser sa place à la campagne présidentielle : les mesures du gouvernement ne viseront plus le « Bien Commun » mais bien à « séduire » un maximum de français dans une optique électorale. C’est d’ailleurs l’un des principaux problèmes de la démocratie : certaines mesures impopulaires, pourtant nécessaires, sont occultées, reportées par pur intérêt électoral…
Aujourd’hui, la plupart des français ne cherche plus à se battre, beaucoup d’entre eux n’ont plus d’idéaux à défendre, n’ont plus le courage ni l’envie de se lancer dans la politique. C’est en cela que la lutte pour la restauration du Roi de France peut parfois paraître difficile : même en convaincant le plus grand nombre de personnes de la nécessité de la Royauté, la plupart de ces mêmes personnes vous répliqueront que votre combat est utopique et « perdu d’avance » ….
Royalistes, ne laissons pas le désespoir abattre nos idéaux, « rider notre âme » comme disait le Général Mac Arthur ! Le Royalisme doit sonner comme un espoir pour notre société résignée, une force qui fédère dans une société divisée, un appel à une véritable politique pour l’épanouissement de tous et non pour l’égoïsme de quelques uns ! Ce n’est pas le nombre qui fait la force d’un groupe, mais bien leur foi inébranlable en un idéal commun… Comme disait Maurras : « La Volonté, la décision et l’entreprise sortent du petit nombre ; l’assentiment, l’acceptation de la majorité. C’est aux minorités qu’appartiennent la vertu, l’audace, la puissance et la conception »
« On ne devient pas vieux pour avoir vécu un certain nombre d’années, on devient vieux parce qu’on a déserté son idéal. Les années rident la peau ; renoncer à son idéal ride l’âme. » – Général Mac Arthur
Augustin Debacker