Café politique du 16 mars 2017 à Versailles

Voici le compte rendu de notre dernière réunion, qui a porté sur les valeurs incarnées par la royauté.

Contrairement à l’image caricaturale et surannée que véhiculent nos adversaires, la royauté a toujours su évoluer en s’appuyant sur des valeurs fortes. Nous avons voulu revenir sur ces valeurs, qui ne lui sont pas exclusives mais que la royauté illustre particulièrement.
Le respect de la personne tout d’abord. Car le chef de l’État s’incarne dans une personne pour toute la durée de sa vie, la royauté plus que tout autre est un régime qui s’incarne. Les relations de fidélité et de loyauté à la personne du roi y ont une place très importantes. A la différence de la République française, qui nivelle en faisant de l’égalité, dévoyé en égalitarisme, sa valeur principale, la royauté fait une place particulière à chaque personne en préservant le caractère organique de la société.
La République française, au contraire, atomise la société en individus et s’arroge le droit de s’immiscer jusque dans la vie familiale : « le but de la morale laïque est d’arracher l’élève à tous les déterminismes, familial, ethnique, social, intellectuel» comme l’affirme Vincent Peillon.
Ce respect de la dignité de la personne et la protection des plus pauvres s’est notamment traduit par la disparition progressive de l’esclavage puis du servage, sous l’influence bénéfique de l’Église, tout au long des siècles – non sans rechutes – alors que c’était une pratique courante et massive dans l’Antiquité.
Ensuite, la famille est au cœur du principe royal. Plus que dans aucun autre régime, la famille y est le support de l’institution politique… alors que dans la République française tout homme est « né enfant trouvé et mort célibataire », selon la célèbre formule d’Ernest Renan. La famille a été systématiquement mise à mal par les lois récentes (divorce prétendument à l’amiable, avortement, théorie du genre, abaissement de l’autorité parentale…) et elle n’est plus dans le système républicain qu’un agglomérat d’individus où les enfants sont ballottés au gré de la volonté des adultes (familles recomposées…).
La souveraineté est l’essence de la royauté où le roi, le souverain incarne le pays et a en charge la pérennité et la liberté de notre pays. Le nationalisme révolutionnaire de la République française à ses débuts a viré à l’extension sans fin par universalisme… bien loin du pré carré français auxquels nos rois étaient charnellement liés.
Les libertés dans la royauté sont enracinées dans le caractère organique de la société… face à une République française qui prétend bâtir un système idéal, dans une dérive totalitaire. En effet, malgré sa volonté de réforme, la République française revient toujours à l’idéologie révolutionnaire qui l’a fait naître (loi des suspects, exécutions de masse comme à Lyon, génocide en Vendée) : refusant le réel et l’imperfection humaine, elle prétend :
•    créer l’homme idéal ;
•    tout régenter par la loi, à qui rien ne doit échapper.
Ainsi, elle légifère pour attribuer des droits aux individus, au lieu de laisser les personnes exercées leurs responsabilités à leur place, avec les libertés qu’exigent ces responsabilités.
Le principe de la République française est l’égalité absolue des droits entre les individus, trop souvent dévoyé en égalitarisme qui affaiblit les libertés et surtout détruit l’équité qui, à la différence de la stricte égalité arithmétique, tient compte des situations et des relations des personnes entre elles. Au contraire, le principe royal par excellence est la justice entre les personnes.
Enfin, la royauté renforce plus que tout autre régime l’identité du peuple et son unité autour de la figure paternelle du roi, arbitre indépendant des partis et à l’écoute de tous. Dans la République française, au contraire, l’unité ne se fait qu’autour de l’universalisme des droits de l’homme, véritable maillot d’une équipe de balle au pied n’ayant aucune identité.