1/ Pourquoi la royauté est-elle une solution politique intéressante à explorer pour la France au XXIe siècle ?
Le régime républicain est en faillite et la France vit une crise politique, sociale et identitaire sans précédent. Elle ne s’en sortira qu’en revenant à ce qui l’a construite : la royauté. En mettant fin au régime des partis et au démocratisme, la royauté rendra à la France sa souveraineté et aux citoyens leurs libertés politiques. Mais, le moment venu, une réinstallation monarchique ne sera possible que si les esprits sont préparés : c’est le moment d’agir, car, malgré une propagande républicaine plus active que jamais, beaucoup de Français s’interrogent.
2/ En quoi vous semble-t-il important d’évoquer la question de l’indépendance militaire dans un contexte mondialisé ?
La réflexion dans ce domaine est souvent enfermée dans une polarisation radicale avec, d’un côté, une idéologie européiste ou mondialiste qui prône l’abandon de toute autonomie militaire au profit d’organisme supranationaux, et de l’autre, une réaction épidermique qui rejette toute intégration militaire internationale comme portant atteinte à notre souveraineté. Dans une perspective capétienne, il faut sortir de cette dialectique et considérer à la fois le principe de réalité dans un contexte mondialisé où la France n’occupe plus la première place, et le principe inaliénable de souveraineté, dont l’armée reste le principal attribut.
3/ Comment l’Alliance royale conçoit-elle son rôle et de quelle manière participe-t-elle à l’entretien et à l’essor de l’espérance royale ?
L’Alliance Royale veut remettre dans le débat public la question royale pour contribuer à sa manière à ce que la France sorte du « sortilège républicain », et constituer en même temps une véritable force politique avec des élus et de personnalités capables de relayer l’idée royale jusqu’à son terme. C’est pour cela qu’elle participe, entre autres actions, aux élections, et souhaite coopérer avec l’ensemble des organisations royalistes, quel que soit leur mode d’action. Le projet politique proposé par l’Alliance Royale s’inscrit dans un tradition capétienne : il revendique une royauté institutionnelle, transcendante, déliée des factions, capable d’exercer un réel pouvoir d’arbitrage. S’il admet le principe de représentation démocratique, il rejette en revanche les fondements du démocratisme républicain.